Syliam-Fowx - Le renard qui possèdait une lettre en tropC'est juste que...Cowbloghttp://syliam-fowx.cowblog.frThu, 19 Aug 2010 12:21:07 +0200180**Sun, 01 Aug 2010 17:36:00 +0200Sun, 01 Aug 2010 17:36:00 +0200http://syliam-fowx.cowblog.fr/article-3029824.htmlSyliamFowx
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""Moi, dans ma crasse, les bords de mer, me désespèrent, sans ta tronche..."" -Doré.Sun, 01 Aug 2010 17:32:00 +0200Sun, 01 Aug 2010 17:32:00 +0200http://syliam-fowx.cowblog.fr/moi-dans-ma-crasse-les-bords-de-mer-me-desesperent-sans-ta-tronche-dore-3029823.htmlSyliamFowx
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**Sun, 01 Aug 2010 17:31:00 +0200Sun, 01 Aug 2010 17:31:00 +0200http://syliam-fowx.cowblog.fr/article-3029822.htmlSyliamFowx


En lisant ce texte, ce fut la première fois que je m'intéressais à la poésie, allez savoir pourquoi.

La mort est un moment devant lequel on ne triche pas.

Qu'est-ce que cent ans, qu'est-ce que mille ans,
puisqu'un seul moment les efface ?
Multipliez vos jours comme les cerfs,
que la Fable ou l'Histoire de la nature
fait vivre durant des siècles,
durez autant que ces grands chênes
sous lesquels nos ancêtres se sont reposés
et qui donneront encore de l'ombre
à notre prospérités ; entassez dans cet espace,
qui parait immense, honneurs,
richesses, plaisirs : que vous profitera cet amas,
puisque le dernier souffle de la mort,
tout faible, tout languissant,
abattra tout d'un coup cette vaine pompe
avec la même facilité qu'un château de cartes,
vain amusement des enfants ?
Que vous servira d'avoir tant écrit dans ce livre,
d'en avoir rempli toutes les pages
de beaux caractères,
puisqu'enfin une seule rature
doit tout effacer ?

Bossuet
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**Sun, 01 Aug 2010 17:30:00 +0200Sun, 01 Aug 2010 17:30:00 +0200http://syliam-fowx.cowblog.fr/article-3029821.htmlSyliamFowx
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**Sun, 01 Aug 2010 17:28:00 +0200Sun, 01 Aug 2010 17:28:00 +0200http://syliam-fowx.cowblog.fr/article-3029820.htmlSyliamFowx
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**Sun, 01 Aug 2010 17:25:00 +0200Sun, 01 Aug 2010 17:25:00 +0200http://syliam-fowx.cowblog.fr/article-3029819.htmlSyliamFowx


Ce n'était pas très grand. J'y tournais en rond. D'une certaine échelle, c'était même vraiment petit. L'univers est tellement ici qu'on ne devrait jamais avoir à tourner en rond. Mais c'est le propre de l'homme. Il tourne, tourne, et chaque fois il croit avancer mais ce n'est qu'un cercle différent. Le différent humain est simple à combler : une vision différente, une lumière différente, une hypothèse différente, une sensation (et seulement sensation) de pensée différente, et le voilà qui s'invente un chemin dans sa roue. Seulement ici, c'était peu libre, même et surtout d'un point de vue imaginaire, et l'on m'avait imposé un cercle. J'avais tenté de longer les murs mais cette sensation de droiture ne me plaisait guère. L'homme n'aime pas qu'on lui dicte son chemin, même si c'est ce qu'on lui fait toujours, mais cela est un secret. J'avais donc repris mon cercle et parfois j'entamais un somme. Je m'allongeais et j'étais comme une surface d'eau, on aime à se comparer à l'insaisissable. Je dormais et je rêvais que je rêvais, je ne rêvais pas réellement, enfin, rêver réellement n'est qu'une illusion, disons qu'ici on avait interdit à mes rêves d'exister, il valait mieux pour moi ne pas parler de rêve, alors je rêvais de faux rêves, ou je les refoulais. Mon imagination, j'en avais fait un cube, parce que la laisser gambader, c'était se perdre. L'autoriser à quitter cette grille de fer, c'était trop espérer, est-ce que j'avais envie d'avoir de l'espoir? Non, je ne voulais pas mourir. C'est fou ce que mes pensées me désobéissaient, j'aurais voulu les écrire pour les faire fuir, mais même ça ne faisait pas partie de mes droits, en fait, j'avais juste le droit de vivre. Je m'imaginais alors être un f½tus, ce futur penseur qui aimerait songer mais qui ne connait rien, je m'imaginais en être un, c'était une façon comme une autre de contraindre mon esprit au néant, le néant le plus restreint qui soit. Ca ne marchait pas parce que je pensais à ma mère, et surtout au fait que je ne la reverrais jamais, c'était ça mon objectif, oublier ce que je devrais quitter pour n'avoir à regretter que le fonctionnement de mon coeur, et ça, c'était franchement moindre à regretter. J'observais les murs gris et je me disais, quelle belle couleur. Il me suffisait de changer ma vision du beau en fait. Ces murs étaient reposants et froids, et c'était ça ma nouvelle façon de trouver la vie belle. Je comptais ces traits sur les murs, que de minables avaient tracés. Est-ce qu'ils comptaient les jours qui les éloignaient de leur naissance, ceux qui les rapprochaient de la mort, ou simplement le vieillissement de la Terre? C'est en comptant les jours que le temps passe, si on cessait, on verrait juste le soleil se coucher, et on se dirait, vivement l'aube, vivement ces rayons, on arrêterait de penser qu'on a un âge, parce que c'est un symbole typiquement humainement imbécile. On briserait tous les sabliers, et chaque grain maudit s'envolerait au vent, on verrait un long chemin infini devant nous, c'est la raison qu'on se donne qui nous fait mourir, le temps est invention. On casserait chaque rouage d'horloge, parce qu'elles prouvent bien que tout est trop mécanique. Même ici tout ce que j'observe c'est la vie couler en moi, et j'ai peur qu'elle ne le fasse plus bien sûr, mais je n'ai pas peur de la courbe de mon dos, de ma peau qui m'abandonne, je n'ai pas peur de l'abandon d'ailleurs. Quelques-uns ont gravé des prénoms, aussi inutiles que des formules mathématiques, aussi désespérés qu'un sourire, à moins qu'ils vivent ailleurs ce mur ne leur a jamais répondu de toute façon. Parce que malgré tout, il fallait garder les pieds sur terre, les étoiles m'avaient pas encore emmené dans leurs branches, et quand je dis pas encore, je sais que je pourrais le dire toute ma vie. Le plafond était trop bas pour qu'une étoile s'y aventure, ça je le savais bien, sa lumière était si grande qu'elle n'aurait pu éclairer cette cellule, car la grandeur ne s'occupe pas du petit, tout au mieux du moyen pour se donner bonne conscience. J'aurais pu faire pitié mais je n'étais pas fait pour ça, je veux dire, je n'en avais pas la moindre envie. J'étais jeune, et fort, et fier. La dignité m'habitait même si je savais que je n'étais rien, ceux qui auraient pu m'aider l'étaient également, alors je préfère ne pas vivre au dépend de ces riens et continuer à l'être. Je préférais survivre que de vivre au dépend de. Enfin, je n'en avais plus pour longtemps. J'aurais pu hurler que j'étais innocent, mais est-ce que je l'étais? Non, bien sûr que je ne lui avais pas retirée la vie, mais l'on n'est innocent de rien. C'était tellement marrant d'être pris pour quelqu'un d'autre, tellement jouissif, ça démontrait tellement notre petitesse. Et puis franchement, condamner un homme ou condamner un homme, quelle différence? L'idylle serait de ne juger personne, mais c'est une idylle inhumaine. Ce cercle-là, nommé Justice, il soulageait mille fois les humains, et moi dedans, je trouve ça trop drôle. Pourquoi est-ce qu'il faut un coupable à chaque geste? C'est tellement la preuve que l'homme n'est pas croyant... Je ne l'étais pas non plus d'accord, mais au moins je me suis demandé à quoi servait le jugement d'un homme. Même sans le vrai coupable, ils étaient contents d'eux. C'était ça la fierté de l'homme. Rabaisser l'autre, lui dire tu es dans le mauvais chemin, ce qui insinue qu'on est dans la bon, c'était quoi ces idioties, de bien, de mal, de liberté, de raison?
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**Sun, 01 Aug 2010 17:16:00 +0200Sun, 01 Aug 2010 17:16:00 +0200http://syliam-fowx.cowblog.fr/article-3029818.htmlSyliamFowx
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**Sun, 01 Aug 2010 17:14:00 +0200Sun, 01 Aug 2010 17:14:00 +0200http://syliam-fowx.cowblog.fr/article-3029817.htmlSyliamFowx
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Océan. Masse d'eau occupant à peu près les deux tiers d'un monde destiné à l'homme - lequel est dépourvu de branchies. -A. BierceSun, 01 Aug 2010 17:08:00 +0200Sun, 01 Aug 2010 17:08:00 +0200http://syliam-fowx.cowblog.fr/ocean-masse-d-eau-occupant-a-peu-pres-les-deux-tiers-d-un-monde-destine-a-l-homme-lequel-est-depourvu-de-branchies-a-bierce-3029816.htmlSyliamFowx
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L'homme invisible oui c'est bien moi...Sun, 01 Aug 2010 17:07:00 +0200Sun, 01 Aug 2010 17:07:00 +0200http://syliam-fowx.cowblog.fr/l-homme-invisible-oui-c-est-bien-moi-3029815.htmlSyliamFowx


Quand vient la nuit, quand vient la nuit...
Il m'envahi. Si vous saviez, si vous le sentiez, vous pénétrer, vous accaparer, vous prendre comme si ces bras vous forçaient contre une surface dure d'où l'on ne s'échappe. Le chant des oiseaux cessent et je tremble. J'ai conscience, voilà le pire, avoir conscience, puis, ne plus l'avoir. Se connaître mais ne pas se contrôler. Car Il vient, Il arrive, inévitablement, et chaque pénombre le sauvegarde de sa destruction. Il est discret, la Lune est son ami, son astre lumineux, Il ne connait le Soleil non, Il ne s'aventurerait pas si tard.
Quand tout est noir, quand tout est noir...
Je perds espoir. Mais pas seulement cela, puisque, je me perds simplement. Il ne reste plus que mon corps, ce corps qu'il violente, Il y rentre par les voies psychologiques de mon enfance, pourquoi suis-je savant le jour, pourquoi ne sais-je pas rêver la nuit, pourquoi suis-je ce monstre? Je suis cet homme que le cri du loup secoue de violents instincts, je suis, je suis le Mal à l'état bestiale de l'être. La noirceur du ciel éveille celle de mon âme, il n'y a de répit quand la nuit vient, non, pas pour l'humain que je représente.
Quand s'éteint la flamme, quand s'éteint la flamme...
Je sors la lame. Un homme à livres le jour. Un homme armé la nuit. Un homme? Un animal, aussi sauvage que ceux du ciel. Ma pupille, plus vaste et plus profonde que tout ce que pourrait refléter un miroir, enfoncée trop loin dans les profondeurs des enfers pour qu'on n'ait peur, rien qu'à sa vue, on mourrait, et on meurt, on meurt, parce que ma lame d'argent les transperce. Je suis Lui, je suis Edyh, Edyh la légende inconnue, celui qu'on nomme en chuchotant, la terreur souterraine qu'on souligne dans les journaux. Il y a dans le silence des rues mon ½uvre, il y a dans ces étroits passages de béton ma signature, je les connais autant que l'anatomie des victimes, il faut, la personne, mais aussi la scène... tout doit être parfait.
Quand crie le mort, quand crie le mort...
Edyh soulage son corps. Et moi, au fond, j'hurle de douleur, comme si je décédais mille fois plus intensément que cette malheureuse étalée dans l'égout. Pourquoi Edyh fait-il cela? Edyh, pourquoi... Non, tais-toi, tu n'es... Je suis Edyh, et je suis l'assassin des étoiles, je suis le poète sanglant, je suis l'amateur de chant mortuaire. Quitte-moi, tue-moi Edyh, je t'en supplie. Prend mon corps frêle et laisse-moi m'envoler. Tais-toi, tais-toi! Tu m'appartiens, et tu continueras ta besogne! Pourquoi faut-il qu'elles crient si fort lorsqu'elles meurent... Pourquoi faut-il que leur sang s'étale si pourpre sur mes doigts... Pourquoi est-ce qu'Edyh s'égosille de plaisir? Pourquoi est-ce que mon esprit est coincé dans cette mince prison en attendant le jour?
Quand vainc le Mal, quand vainc le Mal...
Edyh n'est qu'animal. Je le hais. Bien sûr que non, tu m'aimes, et tu m'aduleras toujours, parce que je te sauve, je te libère de toute ta colère. Tu les détestes, n'est-ce pas? Tu voudrais leur cracher dessus, derrière tes minables verres de lunettes suspendues sur ton nez qui ne sait que renifler salement, tu voudrais les insulter de ta voix niaiseuse et monotone. Tu voudrais ne rien découvrir parce que la science t'insupporte, tu voudrais juste... tuer... Laisse-moi poursuivre cette exécution de ton désir. Non, Edyh, regardez, lisez ce que j'écris, pour une fois, s'il vous plait... Ecoutez ma plainte, il me retire la vie chaque nuit un peu plus. J'entends sa voix qui engloutis la mienne, comme s'il fallait que son importance efface celle que j'espère avoir en ce monde. Ils ne m'attraperont jamais, parce que je ne me dénonce pas, et Edyh leur échappera toujours, oui, et il me possèdera jusqu'à la fin. Je le hais, je l'hais, je l'haime, oui, je l'aime...
Quand se lève le jour, quand se lève le jour...
Je redeviens sourd. Sourd de ces ordres, sourd de ces meurtres... Il faut oublier, et continuer. Respirer, cet air qu'on a empli de sang. Dire bonjour à ces dames, ces dames qu'on abandonnera sur le trottoir. Il faut nettoyer sa veste de velours foncée par le sang, durcie par les molécules vitales séchées et agglutinées, il faut vérifier qu'on n'a rien sous les ongles, nettoyer ses souliers de cuirs, passer sous l'eau ses binocles éclaboussées, il faut frôler ces trottoirs où Edyh a tué en empruntant son propre corps. Saluer ces maris qui ont perdu leur femme, et puis travailler... Faire survivre ce coeur qui retient prisonnier en lui la nuit, qui frissonne à chaque coups que sonne l'horloge. Se répéter son prénom, se persuader de n'être qu'un. Vivre.
Quand vient la nuit, quand vient la nuit...

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