Syliam-Fowx

Le renard qui possèdait une lettre en trop

Dimanche 1er août 2010 à 17:30

Dimanche 1er août 2010 à 17:31



En lisant ce texte, ce fut la première fois que je m'intéressais à la poésie, allez savoir pourquoi.

La mort est un moment devant lequel on ne triche pas.

Qu'est-ce que cent ans, qu'est-ce que mille ans,
puisqu'un seul moment les efface ?
Multipliez vos jours comme les cerfs,
que la Fable ou l'Histoire de la nature
fait vivre durant des siècles,
durez autant que ces grands chênes
sous lesquels nos ancêtres se sont reposés
et qui donneront encore de l'ombre
à notre prospérités ; entassez dans cet espace,
qui parait immense, honneurs,
richesses, plaisirs : que vous profitera cet amas,
puisque le dernier souffle de la mort,
tout faible, tout languissant,
abattra tout d'un coup cette vaine pompe
avec la même facilité qu'un château de cartes,
vain amusement des enfants ?
Que vous servira d'avoir tant écrit dans ce livre,
d'en avoir rempli toutes les pages
de beaux caractères,
puisqu'enfin une seule rature
doit tout effacer ?

Bossuet

Dimanche 1er août 2010 à 17:32

Dimanche 1er août 2010 à 17:36

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