Syliam-Fowx

Le renard qui possèdait une lettre en trop

Mercredi 4 novembre 2009 à 10:34


Je ne pense qu'à lui. Le jour, le soleil me semble être le reflet de mon amour pour lui, les nuages le fin voile de sa poésie. Le ciel bleu est un doux berceau de tendresse, et mes sourires tous ceux que je voudraient partager avec lui. Chaque geste lui est dédié, chaque pas un espoir de me rapprocher de lui. Chaque pensée lui est consacrée, s'étendant en mille éloges, mille fantasmes & mille espoirs. Chaque regard perdu dans le vague, dévoué, tel une prière à sa réponse. La nuit, quelques cliquetis au bout des doigts, lui rendent hommage en quelques paroles. Chaque songe à sa poursuite, chaque regard à l'horizon en attente d'un signal. Les yeux fixant l'obscurité profonde, imaginant son apparition. Mes yeux dans l'océan, mes doigts tremblants, mon âme endolori, mon esprit vague, un espoir de trop.

C'était une douleur, un océan noir, une gravure d'argent. Là, au fond de l'âme et du c½ur, une couche de tristesse permanente. Il n'y avait, aucun remède possible. & même leurs rires, mes réponses sincères, ses gestes affectueux, ses yeux amoureux, ses bras serrées et ses corps unis. Il n'y avait qu'un chemin sans arrivée, qu'un gouffre rempli et un ciel sans nuage. Non, il n'y avait pas de c½ur qui bat. Juste un esprit en mouvement. Pas une vie. Juste un regard perdu. Puis ce fut. Une renaissance. Une guérison. Son arrivée, son apparition... L'illumination qu'il a crée dans mon c½ur. J'en oubliai les océans, j'en redécouvrait les nuages. J'admirais d'une main posée mon c½ur battre joliment dans mon corps. C'était le bonheur. C'était l'amour. C'était la vie. C'était lui, par quelques paroles, par quelques rires, par une multitude de sentiments, c'était ma renaissance. Il m'a fait renaître, et s'il devait me faire mourir, il serait mon paradis. Je ne pleure plus, je ne rêve plus, je n'espère plus. Je n'ai plus besoin de tout ça, puisqu'il est là.

Des paupières closes et son image, un assoupissement oui mais son image. Un écran soulevé, la poussière qui vole et son visage. J'ai l'impression qu'il s'éloigne. J'ai sans doute tort de t'aimer autant, j'ai sans doute fais une erreur en cessant de pleurer, car les pleurs étaient moi, et j'ai changé pour toi, toi qui es-tu, tu es tout et tu m'oublies. Je t'attends constamment autant, mes projets, mes rêves semblent se figer en ta personne, comme si tout était conclu avant même le commencement, car mon espoir était autrefois un peu là. Je ne sais si tu comprends ces mots lâchés et ces idées, mais je sais que tu y comprendras mon éphémère remise en moi, l'esprit gris que j'ai là maintenant et mes yeux qui cherchent mais se perdent. Je voudrais entendre le grincement de ta porte qui se ferme devant moi, mais mon âme bat trop fort et je crois qu'elle se cache ton abandon. Je suppose tes yeux se diriger lentement sur ces lignes, je ne les suppose que trop bien et une fois de plus je me perds. Je perds l'esprit, on ne m'avait jamais rendu folle et toi non plus, mais un peu, quand même.

Vendredi 13 novembre 2009 à 11:48

Cette croix au loin.
Les mains dans l'esprit,
Une vide impression.
Je recule,
patience,
j'y arrive.
Le regard au ciel,
les pieds trop à terre.
Suis-je si grande?
Du gris sur le chemin,
est-ce mon c½ur ou le bitume?
Je n'ai pas assez de dents,
pour croquer la vie à pleine.
Tu m'as oubliée, pas vrai?
J'ai beau hurler,
et pourtant j'ai gratté la terre,
la lune est ta maison.
Le seul souvenir que j'ai de toi
est ton absence.
Où est ton sourire
parmi tous ces débris?
Peut-être cette peau de banane.
Un manque.
Est-ce toi ou tes bras?
Tu avais un rôle,
ton épée est tombée.
Un profond trou,
j'eus cru l'avoir rempli !
Tout le monde n'y pourra rien,
tout le monde ne remplace personne.
Oh, ils sont sympathiques tu sais,
j'ai quelques tendresses à leur égard.
Aimes-tu le blanc et les baisers, toi?
J'ai mal au regard,
j'ai cru que tu étais dans le soleil.
La noirceur des nuages,
l'orage n'est pas si violent.
Mais les herbes tremblent,
à cause de toi.
Ne te fiche pas du temps.
Le mien passe trop péniblement.
Laisse-moi à présent.
J'en ai trouvé des mieux.
J'en ai trouvé des courageux.
J'en ai trouvé des aimants.
Va-t-en, je n'ai plus besoin.
Enfonce-toi sous la croix.

Vendredi 13 novembre 2009 à 11:50



" Je découvre avec mélancolie que mon égoïsme n'est pas si grand puisque j'ai donné à autrui le pouvoir de me faire de la peine.
Petite fille il est tendre de donner ce pouvoir. Il est mélancolique d'en voir user.

L'attente. Les pas légers. Puis les heures qui coulent fraîches comme un ruisseau entre les herbes sur des cailloux blancs. Les sourires, les mots sans importance qui ont tellement d'importance. On écoute la musique du coeur : c'est joli joli pour qui sait l'entendre...
Bien sûr on veut beaucoup de choses. On veut cueillir tous les fruits et toutes les fleurs. On veut respirer toutes les prairies. On joue. Est-ce jouer ? On ne sait jamais où le jeu commence et où il finit, mais on sait bien que l'on est tendre. Et l'on est heureux.

Je n'aime pas le climat intérieur qui a remplacé mes printemps : un mélange de déception, de sécheresse et de rancune. Je baigne dans ce temps vide où je n'ai plus rien à rêver. Le plus triste c'est, d'un chagrin, que l'on se demande « est-ce bien la peine... »
Est-ce bien la peine d'avoir ce chagrin pour qui ne songe même pas à prévenir. Sûrement non. Alors on n'a même plus ce chagrin et c'est plus triste encore.

Il n'y a pas de Petit Prince aujourd'hui, ni jamais. Le Petit Prince est mort. Ou bien il est devenu tout à fait sceptique. Un Petit Prince sceptique n'est plus un Petit Prince. Je vous en veux de l'avoir abîmé. "
Saint-Exupéry.


Vendredi 13 novembre 2009 à 11:51

Vendredi 13 novembre 2009 à 11:51

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