Syliam-Fowx

Le renard qui possèdait une lettre en trop

Mardi 6 juillet 2010 à 12:53



J'ai marché court,
les pas me précédant,
me rattrapaient presque,
ils me frôlaient, j'avançais si doucement.
Je me laissais effleurer par la facilité,
j'ai voulu aider,
pour m'attirer la gloire.
La gloire, pour moi,
c'était juste, un sourire,
et leurs fins doigts tendus vers moi,
j'ai mal maintenant de les voir s'enserrer,
je me sens coupable,
d'une heureuse relation,
est-ce que c'est humain?
Ca n'est qu'humain,
puisque c'est égoïste,
as-tu déjà vu un oiseau,
clamer que le ciel lui appartient?
Sa voix non plus,
la sienne encore moins,
mais j'avais confiance.
La confiance pour moi,
c'est juste cette vision,
la complicité du rapprochement.
Est-ce être trop exigeante?
Dans le vent mes larmes
n'ont jamais gagné le sol,
peut-être que cette goutte de pluie
sur ton visage est elles,
j'avais peur de l'abandon et parfois,
je me demande quand est-ce qu'on
ne m'abandonne pas.
L'abandon pour moi c'est,
ce sentiment d'errance dans le plein,
c'est leurs fumées qui se mêlent sans nous,
l'abandon ce n'est pas un regard,
mais un oeil,
et celui du diable.
Je pourrai prononcer le mot trahison,
car c'est pour moi ce détournement immédiat,
trahir c'est oublier,
est-ce que j'aime lorsqu'on m'oublie?
L'oubli pour moi,
c'est cet humain qui crache entre ses neurones,
noyant la surface peuplée de souvenirs,
ces souvenirs que l'autre garde précieusement.

Mardi 6 juillet 2010 à 12:58



C'est bon aujourd'hui d'être en vie
sur la même terre que toi
et j'ai vidé mon compte
et les nuages passent
C'est bon aujourd'hui d'être en vie
de voir les petits enfants
et de sentir ta peau
près de moi
cherchant la caresse
C'est bon aujourd'hui d'être en vie
plutôt que d'être raide mort
j'ai mis du vent dans mes poumons
j'en prendrais bien encore pour cent ans
Viens près que je t'embrasse
et le ciel est noir
C'est bon aujourd'hui d'être en vie
et ce que disent les médecins
ça ne tient que si on y croit
et moi tu sais
que je ne crois en rien
C'est bon aujourd'hui d'être en vie
j'aime bien cette cigarette
les rires sont bien là dans ma tête.
 

Mardi 13 juillet 2010 à 19:13

Mardi 13 juillet 2010 à 19:18

Mardi 13 juillet 2010 à 19:24



 
Tu sauras même dans le silence que me voilà, tu sauras parce que mon regard soutiendra ton épaule, tu t’empliras de mon âme et je te donnerai l’allure loin, l’errance, l’allégeance, disgrâce qu’on n’efface. Toi, moi, nous saurons, et j’irais proche de la fin pour te voir, tendre mon sourire de ma main, tendre laisse, tendre est-ce... que tu viens, avec là, la foi du nouveau-né, sous la paille qu’on mouille de larmes, de mort, multicolore, bande unicolore de sentiment partagé, singulier puisqu’unique, illusion de mendiant seul plus accroché à sa pièce qu’au sol, envol, voilà bientôt qui approche à fins pas de louve. Il est tardivement tôt, tu as fait tombé ton rouage à l’envers, oui, comme cela est mieux le temps passe, normal, normal, normal, normal... Tellement long, tellement loin d’être normal, monotonie sonore de ta paume endormie contre la peau que je reçus. 



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