Syliam-Fowx

Le renard qui possèdait une lettre en trop

Mardi 6 juillet 2010 à 12:52


Est-ce qu’il faut respirer pour affirmer que l’on vit? Si j’arrête j’y repense, si j’y repense je revis, revivre est-ce vivre comme avant? Non, juste tenter, mais j’avance, je m’y précipite, au précipice? Fin tunnel noir où le toucher ne compte pas, et ni ton ouïe, ni ton odorat, ni ta vue, comprends-tu que tu es démuni comme je le suis? Il ne faut pas tomber, il ne faut pas choir, il ne faut pas chuter, il ne faut pas même fléchir, je sais, je continue, c’est bon, laisse, laisse-moi... Si tu me laissais, me porterais-je facilement plus loin, plus fort que loin, aussi loin que fort, plus proche que certain... Tu es belle, sais-tu, réalises-tu, tu es belle et je rampe, par delà les eaux de mer venues des pluies cardiaques, il fut un temps où mon esprit alignait des lettres sensées, depuis combien de temps n’écris-je plus sans t’être dédié? Parmi la nature je te retrouve parfois, quand le vent me caresse tel ta peau, quand les fleurs me portent ton odeur, quand le sol est si sûr que je crois me tenir à toi, quand la pluie bat mes lèvres, quand je tombe et qu’un oiseau me répond, si tu n’es pas dans tout ça, dis-moi où tu es. 

Mardi 6 juillet 2010 à 12:53



J'ai marché court,
les pas me précédant,
me rattrapaient presque,
ils me frôlaient, j'avançais si doucement.
Je me laissais effleurer par la facilité,
j'ai voulu aider,
pour m'attirer la gloire.
La gloire, pour moi,
c'était juste, un sourire,
et leurs fins doigts tendus vers moi,
j'ai mal maintenant de les voir s'enserrer,
je me sens coupable,
d'une heureuse relation,
est-ce que c'est humain?
Ca n'est qu'humain,
puisque c'est égoïste,
as-tu déjà vu un oiseau,
clamer que le ciel lui appartient?
Sa voix non plus,
la sienne encore moins,
mais j'avais confiance.
La confiance pour moi,
c'est juste cette vision,
la complicité du rapprochement.
Est-ce être trop exigeante?
Dans le vent mes larmes
n'ont jamais gagné le sol,
peut-être que cette goutte de pluie
sur ton visage est elles,
j'avais peur de l'abandon et parfois,
je me demande quand est-ce qu'on
ne m'abandonne pas.
L'abandon pour moi c'est,
ce sentiment d'errance dans le plein,
c'est leurs fumées qui se mêlent sans nous,
l'abandon ce n'est pas un regard,
mais un oeil,
et celui du diable.
Je pourrai prononcer le mot trahison,
car c'est pour moi ce détournement immédiat,
trahir c'est oublier,
est-ce que j'aime lorsqu'on m'oublie?
L'oubli pour moi,
c'est cet humain qui crache entre ses neurones,
noyant la surface peuplée de souvenirs,
ces souvenirs que l'autre garde précieusement.

Mardi 6 juillet 2010 à 12:58



C'est bon aujourd'hui d'être en vie
sur la même terre que toi
et j'ai vidé mon compte
et les nuages passent
C'est bon aujourd'hui d'être en vie
de voir les petits enfants
et de sentir ta peau
près de moi
cherchant la caresse
C'est bon aujourd'hui d'être en vie
plutôt que d'être raide mort
j'ai mis du vent dans mes poumons
j'en prendrais bien encore pour cent ans
Viens près que je t'embrasse
et le ciel est noir
C'est bon aujourd'hui d'être en vie
et ce que disent les médecins
ça ne tient que si on y croit
et moi tu sais
que je ne crois en rien
C'est bon aujourd'hui d'être en vie
j'aime bien cette cigarette
les rires sont bien là dans ma tête.
 

Mardi 13 juillet 2010 à 19:13

Mardi 13 juillet 2010 à 19:18

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