Syliam-Fowx

Le renard qui possèdait une lettre en trop

Vendredi 14 mai 2010 à 18:31

Vendredi 14 mai 2010 à 19:57

Lundi 17 mai 2010 à 22:09



La légèreté de tes yeux,
comment aurais-je pu y déceler,
la profondeur du néant.
Le tourbillon de tes mots,
comment aurais-je pu savoir,
qu'ils ne suivaient que la ligne,
de mon coeur et mon âme.
Je suis cet oiseau,
sans aile que tu portes au ciel.
Cette voie sans issue,
à présent cette vie,
cristalline dans tes bras.
Je pense aux autres,
ils sont loin,
sur la route et dans le sablier,
oui ils s'effacent.
Je sais qu'un jour mon sourire,
se retirera car malgré moi,
j'aurai rebroussé chemin,
je croiserai ces autres,
et ils seront indifférents.
D'ailleurs,
l'a-t-on connu un jour,
cette déterrée?
Je ne puis dire mais,
m'aiderais-tu à la remettre,
sous terre?
Elle créée en moi une impression
des plus morbides,
des plus hypocrites,
des plus lâches.
Laisse-la poursuivre sa route,
tu vois bien qu'elle meure déjà,
le temps sera sa torture,
et nos pas à l'inverse de son corps,
son châtiment éternel.
Elle est partie...,
j'aurais aimé qu'elle décrypte,
la haine au fond de mes yeux.
Es-tu certain de ne pas la connaitre?
Du moins, je ne la connais plus.
Oui, il me semblait qu'avant,
elle existait.
Je maudirai l'isolement,
dont j'aurai moi-même construit,
les barreaux d'or
dans lesquels j'aurai mis,
tous mes trésors.
Et tout le monde sait,
que je n'ai de fortune
que mon amour pour le monde.
Le monde, le monde...
Il s'est englouti dans la faille,
la spirale sans fond de l'amour,
mon univers s'est arqué,
pour n'avoir comme cible
que cet esprit-là,
et comme flèche un mince sourire.
Je ne tourne plus dans leur sens,
et je souris, je m'esclaffe même,
car personne ne me prend la main,
pour m'entrainer dans la ronde.
Non bien évidemment,
comme je m'en doutais,
ils ne m'ont pas vu quitter le cercle,
je n'ai plus qu'à sautiller gaiement,
je n'existe plus, aux yeux de personne !
C'est le soulagement,
c'est,
c'est,
la mort !
Fêtons mon effacement de cette planète !

Lundi 17 mai 2010 à 22:12


On s'y retrouve tellement...

Tu me demandes ce que je ferai quand nous serons ensemble
puisque je n'aurai plus à t'écrire
ensemble ne m'emplira plus des paroles des autres
mes yeux ne serreront plus des ressemblances
de faux fragments de toi
où je tiens à peine à flot
que ferai-je quand tout cela sera ensemble
j'y serai une eau mêlée à l'eau
je me reconnaitrai
ne sachant plus la différence
moi qui ai déjà tant d'illumination de toi
un album d'immobiles et je veux une continuité
je n'écrirai plus à toi c'est toi que j'écrirai
je te disséminerai dans les mots où je me rassemble
mes regards pour se vêtir remonteront de leur exil vers toi

Henre Meschnonnic

Samedi 22 mai 2010 à 0:56

<< Page précédente | 1 | 2 | 3 | 4 | 5 | 6 | Page suivante >>

Créer un podcast