Syliam-Fowx

Le renard qui possèdait une lettre en trop

Vendredi 13 novembre 2009 à 11:50



" Je découvre avec mélancolie que mon égoïsme n'est pas si grand puisque j'ai donné à autrui le pouvoir de me faire de la peine.
Petite fille il est tendre de donner ce pouvoir. Il est mélancolique d'en voir user.

L'attente. Les pas légers. Puis les heures qui coulent fraîches comme un ruisseau entre les herbes sur des cailloux blancs. Les sourires, les mots sans importance qui ont tellement d'importance. On écoute la musique du coeur : c'est joli joli pour qui sait l'entendre...
Bien sûr on veut beaucoup de choses. On veut cueillir tous les fruits et toutes les fleurs. On veut respirer toutes les prairies. On joue. Est-ce jouer ? On ne sait jamais où le jeu commence et où il finit, mais on sait bien que l'on est tendre. Et l'on est heureux.

Je n'aime pas le climat intérieur qui a remplacé mes printemps : un mélange de déception, de sécheresse et de rancune. Je baigne dans ce temps vide où je n'ai plus rien à rêver. Le plus triste c'est, d'un chagrin, que l'on se demande « est-ce bien la peine... »
Est-ce bien la peine d'avoir ce chagrin pour qui ne songe même pas à prévenir. Sûrement non. Alors on n'a même plus ce chagrin et c'est plus triste encore.

Il n'y a pas de Petit Prince aujourd'hui, ni jamais. Le Petit Prince est mort. Ou bien il est devenu tout à fait sceptique. Un Petit Prince sceptique n'est plus un Petit Prince. Je vous en veux de l'avoir abîmé. "
Saint-Exupéry.


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