Syliam-Fowx

Le renard qui possèdait une lettre en trop

Mercredi 14 octobre 2009 à 21:16

Mercredi 14 octobre 2009 à 21:17

Mercredi 14 octobre 2009 à 21:19

Mercredi 14 octobre 2009 à 21:22



Bientôt on parlera du silence comme d'une légende. L'homme s'est détourné du silence. Il invente chaque jour des machines et des appareils qui multiplient le bruit et éloignent l'homme de la vie essentielle, de la contemplation, de la méditation. Automobiles, avions, radio, bombe atomique sont les dernières victoires du progrès. L'homme n'a plus rien d'essentiel à faire, mais ce rien il veut le faire vite et avec un bruit surhumain. Il cherche l'amusement vulgaire et ne soupçonne pas que le robot qui tient les rêves mène à la catastrophe et au néant. Il se sent confiant en entendant klaxonner, hurler, crier, tonner, craquer, siffler, grincer, triller. Son inquiétude s'apaise. Son vide inhumain se déploie monstrueusement comme un chancre, comme une plante effrayante et grise.
J.Arp

Mercredi 14 octobre 2009 à 21:24

Quel était ton rêve
lorsque tu quittas cette rive.
Rêvais-tu d'un radeau d'étoiles à la dérive,
rêvais-tu d'un abîme de candeur?

Tu écartais les sphères intransigeantes
pour cueillir une fleur.
Tu résonnais d'un monde de clarté.

Des papillons représentent une scène de ta vie
où l'aurore s'éveille sur tes lèvres.
Une étoile se forme selon ton dessin.

Le rideau du jour tombe sur les rêves.
Tu es une étoile qui se transforme en fleur.
La lumière se glisse sous tes pieds.
Des ailes rayonnantes t'entourent comme une haie.

La fleur se berce sur ses ailes.
Elle porte un joyau de rosée.
Elle rêve d'une larme de finesse.
Ses baisers sont des perles.

Elle disparaît, elle disparaît,
dans sa propre lumière.

Elle disparaît, elle disparaît
dans sa pureté et sa douceur.

Tu rêvais sur le doigt du ciel,
parmi les derniers flocons de nuit.
La terre se couvrait de larmes de joie.
Le jour se réveillait dans une main de cristal.

J.Arp

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